SNCF la Guerre du Rail

La SNCF doit se réformer tant sur le plan de l’organisation que sur celui de l’approche clients .

« Clients » ou « usagers », le vocabulaire n’est pas anodin et prend une forte intensité politique.

Le terme « d’usagers » est utilisé par les agents proches de la CGT et des mouvements de gauches, en référence aux missions de service public de la SNCF.

Cette terminologie va beaucoup plus loin elle sous entent les notions de services qui sont lié au voyageur. Là l’usager s’entent par un utilisateur, une personne qui utilise (quelque chose.). Tout le monde a droit au même service mais surtout pas plus. Un client est une Personne qui achète une prestation et donc attend en retour un service personnalisé. Deux approches totalement opposées et qui résume bien à elle seule le fossé qui s’est creusé entre les activistes syndicalistes réactionnaire et le monde moderne connecté ou le service est roi.

L’Age des cheminots réserve quelques surprises, la SNCF est une vieille entreprise, n’est-il pas étonnant de constater que seul 35% des cheminots ont plus de 45 ans (36% des cheminots ont entre 35 et 44 ans). La différence ne se situe donc pas à ce niveau, mais bien sur le fait qu’on rentre à la SNCF pour sa garantie du travail à vie et une progression du salaire indépendamment de la qualité du travail fourni. Une mentalité bien à part, et très loin de l’entreprenariat, de la prise de risque que la création d’entreprise et l’activité de business et de rentabilité.

Le Groupe SNCF est une organisation pour le moins complexe, composé des trois établissements publics : SNCF, SNCF Réseau et SNCF Mobilités. Eurostar ou Veolia sont extérieurs à la SNCF, détenues seulement en partie elle. On trouve nombre de micro-entreprises, que l’on classe par branches et par domaines, elles forment des sous-groupes gérant chacun un domaine particulier. ceux qui s’occupent des TGV ne sont pas ceux en charge des TER, ni des transiliens… 36 filiales directes et 856 filiales Indirectes plus de 50 000 employés auxquels s’ajoute les 160 000 agents de la SNCF. Entreprise Complexe où chaque collaborateur à une tache bien précise qu’il n’entend pas étendre. Le risque serait d’interférer dans la fonction d’un « camarade ». Elargir les zones de compétences et avoir des employés de la SNCF ne va pas être simple.

Sous des couverts de défense du service publique, dans les faits c’est surtout un égoïsme de caste que les cheminots défendent. Là ou l’ouverture à la concurrence leur ouvrirait des perspectives d’avenir comme une augmentation substantielle de leur rémunération notamment pour les conducteurs, les cheminots ne préfère pas se confronter au monde du dehors.

On observe un surcout de fonctionnement par rapport à ses compétiteurs privés de 30% dont un tiers serait due au seul statut des cheminots, avantages dispendieux, caisse d’assurance maladie propre à la SNCF…

Que dire de cette dette de 50 Milliards d’Euros, 23 Milliards d’Euros sont liés au frais d’infrastructure du TGV. Il reste 27 Milliards d’euros… 1,5 Milliards d’Euros d’intérêt bancaire par an.

Que dire de cette désinformation de syndicats censés protéger et défendre les salariés. Les élections Syndicales sont proches et tout est bon pour se rappeler au bon souvenir des salariés, qui à mener à l’abattoir toute une frange de leurs adhérents. Peut-être les considèrent-ils déjà comme perdu ?

Aller à la confrontation avec une opinion publique contraire et des arguments comme la défense du service publique, le maintien des avantages acquis et le refus d’une ouverture à la concurrence est une bataille d’un autre âge où l’information n’était diffusée que par quelques médias qu’on contrôlait.

Là où on attend un discourt moderne du « parler vrai » les barons de la gauche opposent une rhétorique de classe opposant l’éternel ouvrier au diabolique patron. Dans un monde où un nombre croissant d’individu est son propre patron il est difficile de porter crédit à un verbiage qui tendrait à se tirer une balle dans le pied pour avancer plus vite.

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