Après le scandale Oxfam, Médecins sans frontière, anticipe la déferlante médiatique et concéde 24 cas d’abus sexuel en 2017 sur 146 plaintes.
Médecins sans frontière, plus compétent que la justice, en effet il s’arroge le droit de décider d’en référer ou non à la justice en fonction de « l’intérêt de l’enfant ». Ce terme « l’intérêt de l’enfant » est toujours sujet à caution, puisque l’intérêt de l’enfant diffère selon les points de vues. On peut très bien considéré que porter l’affaire devant la justice peu avoir des conséquence comme une divulgation des faits par les média… et avoir une influence sur l’équilibre de l’enfant. On peut trouver d’autres freins et systématiser le système de non dénonciation.
En quoi l’organisation Médecins sans frontière peut-elle s’arroger le droit de décider et de juger ce qui est bien ou non pour l’enfant ?
Comment et de quel droit une ONG comme Médecins sans frontière peut-elle juger si la personne est réellement fautive et de la sanction à appliquer ?
Médecins sans frontière divulgue ses chiffres sur 2017, si une démarche identique a été mené les années précédentes, quels sont les chiffres ?
Abus sexuels: Médecins sans frontières a identifié 24 cas dans ses rangs en 2017
L’organisation non gouvernementale a fait cette annonce, ce mercredi, dans le sillage du scandale Oxfam, autre géant de l’humanitaire visé par des accusations de viols lors de missions en Afrique.
L’ONG Médecins sans frontières (MSF) a annoncé, ce mercredi, avoir été confrontée à vingt-quatre cas de harcèlement ou d’abus sexuels en 2017 au sein de son organisation. Sur 146 plaintes ou alertes reçues par la direction de l’organisation, quarante cas ont été identifiés comme des cas d’abus ou de harcèlement au terme d’une investigation interne.
«Sur ces quarante cas, vingt-quatre étaient des cas de harcèlement ou d’abus sexuel», a déclaré MSF dans un communiqué. «Sur ces 24 cas, 19 personnes ont été licenciées. Dans les autres cas, les employés ont été sanctionnés par des mesures disciplinaires ou des suspensions» précise l’association médicale humanitaire, qui compte 40.000 employés permanents dans le monde. L’association assure être «consciente que les abus en son sein sont sous-rapportés».
«Ce n’est pas facile de révéler ces choses, mais nous le devons» a déclaré sur Twitter, Avril Benoît, la directrice de la communication de l’ONG. «Nous travaillons dur en interne pour sensibiliser davantage et favoriser les signalements», a-t-elle ajouté. Une volonté de MSF réitérée dans son communiqué: «MSF respecte toujours la décision de la victime de porter l’affaire ou non devant la justice. Dans le cas d’abus sexuel sur mineurs, la politique de MSF est de signaler le cas aux autorités judiciaires compétentes en fonction de l’intérêt supérieur de l’enfant et des procédures légales en vigueur», assure la direction de l’organisation.
Ces révélations interviennent dans le sillage du scandale Oxfam après les révélations, mardi, d’Helen Evans, une ancienne collaboratrice. Plusieurs employés de l’association de lutte contre les injustices et la pauvreté, implantée dans plus de 90 pays, sont accusés de viols au cours de missions au Soudan du Sud, mais aussi d’abus sexuels au Liberia. Des appels à des prostituées ont également été signalés à Haïti et au Tchad.