2 025 sans-abri à Paris C’est le résultat du recensement réalisé par des bénévoles encadré par la mairie de Paris. Éric Pliez, président du Samu Social, nous avait expliqué qu’il s’agissait de récolter plus qu’un nombre fiable et incontestable de sans-abri, une quantité d’informations précises, nom, raison de cette situation… dans d’optique de mieux comprendre, répondre aux besoins et de anticiper pour contrer l’extension du problème et apporter des solutions pérennes.
Au final, associations et mairie de Paris relayé par la presse, ont décidé « d’adapter » les données factuelles du recensement pour grossir chiffres trouvé « trop faible ».
Les 350 équipes de bénévoles, la nuit du 15 au 16 février, ont rencontré 2 025 sans-abri dormant dans la rue, on peut ajouter des chiffres plus aléatoires : environ 200 personnes dans les gares, 49 dans les services d’urgence des hôpitaux de l’Assistance publique, 377 dans les stations de métro et de RER, 112 dans les parkings gérés par Vinci, 129 personnes qui passent la nuit dans le Bois de Vincennes, 20 autres dans le Bois de Boulogne, et 40 dans le parc de La Colline (18e).
Ce sont donc 2 952 personnes trouvées dehors, auxquelles on peut encore ajouter les 672 hébergées de façon très provisoire, pendant cette période de grand froid, dans des gymnases et des salles de mairie, ce qui porte le total à 3 624 sans-abri. On peut encore y ajouter 1 600 places d’hébergement sont mises à disposition dans le cadre du plan hivernal, places qui seront fermées dès le 31 mars.
Ce recensement très précis, ne l’ai plus ! « Certains espaces n’ont pas été explorés, comme des talus de périphérique ou des chantiers… les personnes dormant dans des tentes n’ont pas pu être toutes comptabilisées… »
On arrive à un total de 5224 sans-abri.
« Dans la nuit du 15 au 16 février, 1700 bénévoles ont réalisé un recensement des sans-abri, à l’occasion de la première «Nuit de la Solidarité», organisée par la mairie de Paris. »
Éric Pliez expliquait que les bénévoles évoluaient dans un cadre très structuré, chacun ayant un rôle et un périmètre précis à couvrir. Etonnant que dans ces conditions les nombre de bénévoles soit si imprécis entre 1700 et plus de 2000 selon les sources.
La mairie de Paris a transformé cette initiative d’associations en opération de communication organisée par Anne Hidalgo. Retoquant cette « Nuit de recensement » en « Nuit de la solidarité ».
Terme impropre, utilisé à des fins médiatiques. On peut regretter que compte tenu de ses moyens la ville de Paris ne mette pas en place une chaine de solidarité sur plus qu’une nuit.
Quel que soit les chiffres, on ne peut que regretter cette bataille médiatico-politique pour se renvoyer la responsabilité de cet état de fait. On aimerait que les gagnants de ce battage médiatique soit évidemment les sans-abri, beaucoup trop nombreux dans les rue. Rien n’est moins sûr !