La limitation de vitesse passera de 90 km/h à 80 km/h sur les routes secondaires dès le 1er juillet 2018.
Son objectif est d’enrayer l’augmentation du nombre de morts sur les routes en France (3.500 morts par an) et depuis 2014, la mortalité routière croît à nouveau. Selon le gouvernement, ces 10 km/h en moins permettraient de sauver 350 à 400 vies par an. Les axes concernés sont les voies bidirectionnelles sans protection centrale. Ils concentrent 87 % de la mortalité sur route hors agglomération et 55 % de l’ensemble de la mortalité routière.
Le coût pour la collectivité des accidents de la route serait de 40 Mds€, bien au-delà des 1,671 Mds€ rapportés par les contraventions.
Où est la réalité ?
1,2 million d’euros, c’est le coût en 2007 d’un tué sur la route, selon l’Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR). Pour obtenir cette estimation sont pris en compte les coûts médicaux et sociaux (premiers secours, convalescence, etc), les coûts matériels (dommages des véhicules, etc.), les frais généraux (frais d’expertise, de justice, etc.) mais aussi la perte de production future des tués, et la perte de production potentielle de la descendance potentielle des accidentés sont pris en compte, tout comme les préjudices moraux.
En 2008, 76.767 accidents corporels ont été enregistrés sur les routes de France (métropole + DOM). 96.905 personnes ont été blessées, parmi ces personnes blessées, 36.179 ont dû être hospitalisées.
Soyons cynique, un mort coûterait-il beaucoup moins cher à la communauté qu’un handicapé ?