Agriculture « Bio »

Un Français sur deux ignore que l’agriculture biologique utilise des pesticides (source sondage Harris Interactive). L’agriculture biologique autorise l’utilisation de produits phytosanitaires, des pesticides, tout comme l’agriculture conventionnelle. La seule différence est que les pesticides utilisés en bio doivent être issus de sources naturelles. Mais naturel synonyme de pure dans l’esprit de beaucoup, ne veut pas dire sans danger !

Les poisons naturels les plus mortels au monde :

Attention aux amalgames les produits dits naturels, végétale ou minéral peuvent se révéler des produits mortels. Les amatoxines contenu dans les champignons vénéneux comme l’Amanite phalloïde, La strychnine Cette substance toxique est contenue dans la noix vomique, fruit du Strychnos nux-vomica. La ricine (Ricinus communis) cette toxine mortelle est contenue dans les graines des plants de ricin. Le cyanure l’un des poisons les plus rapides au monde présents dans les noyaux de certains fruits, dans les pépins de pomme et les amandes. La toxine botulique est le poison naturel le plus mortel au monde. Elle est produite par la bactérie Clostridium Botulinum qui se développe notamment dans des environnements peu oxygénés. On pourrait aussi citer l’Arsenic, le Laurier Rose, le Muguet …

La plupart des pesticides bio issus de sources naturelles se dégradent plus rapidement que les pesticides de synthèse, d’autres peuvent présenter des risques pour la santé des sols. Parmi les produits autorisés dans l’agriculture bio, on trouve les pyréthrines, le spinosad, le Bacillus thuringjensis, le soufre, le cuivre ou encore le sulfate de cuivre. A noter que les deux fongicides les plus utilisés restent le cuivre et le soufre.

Des traces de cuivre dans le vin bio

100% des échantillons de vins analysés contiennent au moins un résidu de cuivre (Source : magazines Wikiagri). Les quantités de cuivre retrouvées dépassent le total de tous les résidus de pesticides détectés lors d’une précédente étude sur des salades issus de l’agriculture conventionnelle. Problème :

Le cuivre, talon d’Achille du bio

Le cuivre est le seul fongicide connu autorisé en agriculture bio qui soit réellement efficace contre le mildiou de la vigne…

Les effets négatifs du cuivre sur la vie des sols et plus globalement sur l’environnement sont connus depuis longtemps par les agronomes. Le cuivre nuit aux les micro-organismes présents dans les sols ainsi qu’aux lombrics. Les lombrics, qui  jouent un rôle essentiel pour l’aération du sol et par conséquent la bonne qualité des récoltes. Le cuivre n’étant pas biodégradable, il s’emmagasine dans les sols.

Il n’est pas dit que le test sur la pomme de terre réalisés par le professeur Tony Trewavas, de l’Université d’Edinbourg, peut-être généralisé. Il soutient que les composés cuivriques sont beaucoup plus toxiques que les fongicides utilisés actuellement sur les pommes de terre non bio.

Les produits autorisés dans l’agriculture « Bio »

L’utilisation de solutions phytosanitaires dans le cahier des charges de l’agriculture biologique est souvent méconnue des consommateurs. Dans la liste des produits utilisés, on trouve le spinosad, l’azadirachtine (huile de neem), les pyréthrines, la Deltaméthrine, le Bacillus thuringiensis, le virus de la granulose du carpocapse, le soufre et bien sûr l’incontournable cuivre, le Bicarbonate de Potassium, Phosphate ferrique…

On ne peut nier que l’agriculture bio et ses productions apportent une avancé non négligeable par rapport aux produits de l’agriculture dite traditionnelle. Les plus se situent au niveau de l’équilibre de la bio-diversité de la préservation des sol et d’une production moins « toxique pour l’homme ». Nonobstant cet état de fait, le bio est aujourd’hui un concept marketing compte tenu des produits potentiellement dangereux encore utilisés dans cette agriculture. La réglementation propre au bio doit évoluer pour être en adéquation avec l’image et l’idéal véhiculé auprès du grand public.

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