Rien de plus intrusif que le bruit, il vient vous interpeller aux moments les plus inopportuns.
Il vous agresse vous apostrophe, impossible de le mettre en pause, de l’interrompre, de lui proposer de revenir plus tard. Quand il frappe à votre porte, infatigable et sournois il est difficile de lui résister. Il s’impose à vous il vous assaille, vous brutalise, pour lui point de repos, pas de jour, d’heure où il ne puisse faire ingérence.
Les deux roues sont de ces nuisances !
Elles font irruption dans votre vie aux moments les plus inopportuns, provoquant courroux et irritabilité chez les plus flegmatiques.
Le combat contre ces nuisances, ne se négocie pas ne doit pas s’abriter derrière des excuses fallacieuses ou hypocrites : il y a moins de motos que de voitures. Certes mais devons-nous hiérarchiser ces luttes. Les deux roues sont omniprésentes dans les agglomérations et les enfants sont directement confrontés à ces pollutions sonores et ces gaz d’échappement.
Certains de motards ne jurent que par le bruit de leur moto, synonyme pour eux de vitesse, de puissance, de virilité… il y a des quoi s’insurger se révolter de tels mécanismes de pensées. Les pétarades de ces motos ne semblent offusquer personne, pas un bruit pas un relais de presse, pas une association écologiste ne s’en fait l‘écho.
Le niveau sonore de chaque deux roues est soumis à homologation. Alors comment nos Enarques peuvent-ils valider une incohérence qui met sur nos routes des motos de grosses cylindrées homologuées avec des émissions entre 85 et 90 décibels, voire jusqu’à 102 décibels (95 décibels étant le niveau maximal admises sur les circuits). La loi fantoche anti-bruit de 1992 impose des niveaux sonores : 72 décibels jusqu’à 50 cm3, 79 décibels de 80 à 125 cm3, 80 décibels pour les plus de 500 cm3.
Alors on est en droit de se poser des questions sur les lobbies et les complots planétaires. Plus sérieusement comment accepter ces niveaux de bruits quand on sait que le niveau sonore maximum réglementé est fixé à 105 décibels dans les discothèques, salles de concert, un marteau piqueur correspond à 110 décibels et des cris à 90 à 100 décibels.
On considère que chez l’homme une longue exposition à un niveau supérieur à 85 décibels (le niveau de bruit d’une cantine bruyante) peut se révéler nocif.
Comment ne pas être interloqué et médusé quand on apprend que les voitures ont des niveaux sonores de 45 décibels au ralenti et de 70 décibels à 130 Km/heure.
Des articles expliquent qu’il n’y a pas beaucoup de deux-roues motorisés en France (3,6 Millions). Par rapport au nombre de véhicules estimé à 39 millions ces 2% font l’effet d’une goutte d’eau.
On ne peut traiter le bruit, le mal de notre siècle et ses conséquences comme négligeable, mais bien comme un fléau du monde moderne, interdisant de goutter aux plaisirs d’un moment de quiétude et de silence.
La Différence entre deux roues et voiture ne s’arrête pas là ! en Matière de pollution les différences sont notables, disparité à l’antithèse de motorisations similaires suscite beaucoup d’interrogations. Les voitures doivent se soumettre à la Norme Euro 6 les motos elles en sont encore aux Normes Euro 4. Pour motos et scooter de 50 cm3, l’écart s’amenuise puisque Depuis le 1er Janvier 2018 elle doivent se conformer à la Normes Euro 4. Pour s’adapter ses motos, doivent soit passer au moteur 4 temps, ou modifier le moteur 2 temps en intégrant l’injection directe et l’adoption d’une sonde lambda, voire d’un pot catalytique.
Nous savons qu’une moto pollue plus qu’une voiture c’est incontestable, tous les tests le confirment.
Les défenseurs des deux roues arguent que leur faible nombre (en comparaison des voiture) compense largement les écarts d’émissions de polluants.
Gageons que les enfants en poussettes qui croisent une moto, les vélos et les piétons n’ont pas la même approche.
Patrick Timsit, dit « La différence entre une auto et une moto, c’est que sur la moto il y a deux places du mort. » visiblement il y a d’autres points de différence !