Les Gilets Jaunes sont, en cette période, le succès d’estime médiatique de cet automne.
Un sentiment d’iniquité et d’injustice s’installe, où l’arbitraire semble toujours pencher dans le même sens. Cette perception des choses exacerbe rancœur, haine, xénophobie, homophobie, racisme, aversion des autres et des différences. Ces Français ont développé une hostilité grandissante envers cette classe politique de nanties. Ils ont aussi développé le même sentiment de rejet et d’animosité envers les Syndicats qui, eux, défendent leur corporation (de syndicat) avant de défendre et de soutenir ceux qui les ont élus. Des syndicats qui sont dans la compromissions et qui n’obtiennent jamais rien de tangible.
Les revendications sont pour le moins disparates et hétérogènes, aucun fil rouge. De l’augmentation du prix de l’essence et celui des taxes, on est passé à l’augmentation des impôts pour les retraités, la limitation de vitesse à 80km/h, la baisse du pouvoir d’achat, l’augmentation des taxes foncières, la fin du chauffage au fioul, l’interdiction de circulation des voitures trop vieilles …
Les médias ne sont pas innocents dans cette vision pour le moins négative de l’actualité et de la situation économique de la France. Loin de présenter les points positifs et négatifs en permettant à tout un chacun de se faire sa propre opinion, les médias cherchent le sensationnel !
A l’image de leurs revendications la population des Gilets Jaunes est disparate, dissemblable, contraire, des gens simples qui n’arrivent pas à clore les fins de mois, des artisans, des retraités, des commerçants et … des aigris par vocation.
Les solutions proposées sont tout autant incertaines, floues que irréalistes et démagogiques.
Difficile d’échanger et d’avoir un discours constructif face à des gens parfois agressifs qui vous expliquent sans sourciller qu’il faut en même temps faire baisser les impôts, augmenter les aides aux plus défavorisés, avoir des transports en commun gratuits, desservir par le rail plus de petites villes et plus régulièrement.
Se voulant radicalement hors des partis politiques, les nombreux porte-paroles du mouvement sont souvent proches des extrêmes, Insoumis ou Rassemblement National.
Quand les partis politiques comme les Insoumis ou les syndicats ont du mal à rassembler plus de 50 000 personnes, les gilets jaunes ont réussi en agrégeant les mécontentements à rassembler près de 300 000 personnes.
Mais Inconcevable d’avoir un leader quand chaque manifestant défend une cause différente de son voisin, des revendications n’ont rien de concrètes. Sans leader difficile de dialoguer et d’apporter des réponses. Les Gilets Jaunes demandent la réduction des taxes, difficile pour eux de demander moins d’impôt sur le Revenu, puisque beaucoup en sont exonéré.
Dans ce monde ou les politiques n’osent dire les choses de peur de frustrer et ou de se mettre à dos une corporation, une communauté ou une frange de la population, ce mouvement a au moins pour intérêt de mettre en lumière quelques aberrations de notre société.
Quelle idée saugrenue de lancer un mouvement « Gilet Jaune », c’est vraiment moche, on confond, les éboueurs, cantonniers, manifestants, gendarmes. Quelques Gilets oranges se sont intégré aux groupe de manifestants. Difficile de dire si cette différentiation est là pour signifier qu’il s’agit d’un meneur ou d’un effet de style vestimentaire.
Le désespoir conduit à la violence et à la radicalisation, d’où incidents et accidents presque inévitables : 2 morts, 500 blessés.
Quelle aigreur va ronger ces Gilets Jaunes s’ils ne voient aucune issue à leurs revendications, à quels extrêmes seront conduits les plus frustrés les plus désabusés ?