Un immense gâchis ! tel est la pensé d’une majorité de Français suite au violences et aux dégradations pillages, vandalisme de la saison III et IV des « Gilets Jaunes ».
Oui ! Les Français seraient majoritairement favorables à ce mouvement.
Si la question est : soutenez-vous l’une des revendications principales des « Gilets Jaunes » : payer moins d’impôts, moins de taxes ! Qui mis à part des hypocrites ou idéologues ayant une déontologie sociale très au-dessus de la moyenne, qui répondrait non !
La question est donc biaisée elle l’est d’autant plus que vient se greffer à la revendication : « payer moins d’impôts, moins de taxes », celle d’avoir « plus de services publiques et de services de proximité ». Chacun et chacune y ajoute ses revendications personnelles. Exigence qu’une vie de labeur à fait germer et grandir au contact des frustrations, de rancœurs, de rancunes accumulées, se muant en haines contre les autres, les mieux nantis, ceux qui ont réussi. Ils vivent dans cette haine de la différence entretenue par les médias et les politiques qui vivent dans les siècles passés en parlant de lutte des classes. Haine des plus fortunés, caricaturés en capitalistes cupides incapables d’empathie. Les réseaux sociaux, les médias, les reality show… ne faisant qu’aiguiser les différences en laissant à penser qu’ailleurs les gens vivent dans l’opulence, sans souffrance, ne travaillant que pour le plaisir et quand l’envie leur prend.
Qui osera briser le tabou, qui osera leur dire que la vie est dure pour tous et que tous nous nous levons le matin pour aller travailler. Qu’un travail de bureau n’est ni plus ni moins gratifiant qu’un travail manuel. Qu’un comptable serait bien incapable de faire le travail d’un carrossier et que l’un comme l’autre métier demande des années de pratique avant d’en acquérir la maitrise. Que tous sont nécessaires à la communauté et que c’est la conviction que l’on met dans chaque acte du quotidien qui rend la vie belle et non l’aigreur de voir un voisin différent.
La différence, en voilà un mot ! Une pensée qui ravage tout sur son passage ! c’est au nom de cette différence que l’on a tué et que l’on tue encore et toujours. Nous sommes tous différents et rien ni personne ne saurait changer cet état de fait. Différent de nature, physiquement, différent de tempérament ou de religion, de culture, de langue, de couleur, d’aspirations sexuelles…
Dissemblables nous le sommes, nous le resterons et cela est bien et nous conduit à des métiers et des aspirations différentes. Nous n’aimons pas les mêmes choses ni les mêmes personnes et cela est sain.
Aucun arbitraire ne saura nous imposer par la force une quelconque égalité. Nos aspirations, nos envies, nos capacités, nos besoins sont différents. Aucune idéologie, aucun concept, aucun dogme ne saurait nous conduire à l’égalité, il faudrait être fou pour penser différemment. On ne construit pas une société par la domination et l’oppression des autres fussent-elles dans le supposé intérêt général.
Les hommes sont ambivalents et contradictoires, toujours à la recherche de l’équilibre, ce qui n’est pas chose aisée. On remarque les mêmes antagonismes, les mêmes contradictions dans les reproches, les réprobations face aux postures d’ Emmanuel Macron. On le dit Jupitérien, omniprésent, voulant avoir la main sur tout et communiquer sur tout. Quand il se tait, les mêmes voix s’élèvent pour fustiger des attitudes de mépris et de monarque. Pourtant c’est vers lui que se tournent les « Gilets jaunes » pour arbitrer, décider, c’est de lui qu’ils attendent un geste comme s’il avait tout pouvoir, s’il était un être Omnipotent qui d’un coup de baguette magique serait capable de gommer les inégalités, d’apporter richesse travail et bonheur…
L’Etat providence n’existe pas ! Les pays où une gouvernance socialiste a été mise en place, en ont apporté la preuve, opprimant le peuple, supprimant les intellectuels les élites et toutes traces de culture pour mieux pouvoir asservir.
Deux France s’opposent, et ne pourront se réconcilier que si on met à bas la lutte des classes, c’est-à-dire tant que nous opposerons patrons et ouvrier. Nous sommes tous patron et ouvrier à la fois et il n’y aucune honte à être l’un et l’autre. Nous sommes chacun à notre niveau patron de notre activité, tous ouvrier de l’évolution de notre périmètre d’actions, force de proposition et d’ouverture vers un avenir différent, qui se voudrait meilleur. Comment réconcilier ces Frances différentes et complémentaires tant que nous n’aurons pas neutralisé et asphyxié de nos corps la jalousie, ce mal viscéral qui empoisonne et pourrit tout. La France est un pays de paradoxes où depuis des décennies il est honteux d’être riche, de réussir, d’avoir de l’argent, de détenir un pouvoir.
Qu’est-ce qu’un riche ? Quelqu’un qui a plus d’argent que vous ! Bien entendu personne n’oserait s’aventurer à parler de jalousie. Il s’agit d’une vision objective et légitime des choses. On ne nait ni « sans dents » comme disait François Hollande, ni riche. On nait homme et ce sont l’éducation et le savoir qui nous façonnent. La culture nous rend diffèrent pour nous accompagner, non pour revendiquer mais pour nous rendre conscient du fait qu’il n’y a pas supériorité dans la différence. L’excellence ne place pas un Sportif au-dessus d’un homme qui ne l’est pas, un intellectuel n’est pas supérieur à un manuel, un « riche » prééminent sur un moins riche.
La culture doit nous permettre de trouver la bonne énergie, non l’énergie négative qui détruit, spolie et ravage, mais celle qui accompagne construit, assemble. Non celle qui lutte « contre » les gouvernances « contre » les autres… mais celle qui permet de s’élever « pour » et avec les autres, pour créer, imaginer, développer…un avenir commun…