Différents meurtres médiatisés on fait écho à un nouvel antisémitisme
Mireille Knoll, juive de 85 ans a été retrouvé vendredi 23 Mars 2018. Son corps était lardé de 11 coups de couteau, en partie carbonisé, son appartement incendié à Paris dans le 11ème arrondissement.
Elle qui avait échappé à la rafle du Vel’ d’Hiv’, «ne croyait pas au mal chez les gens ». Elle laisse le souvenir d’une femme accueillante, tolérante, à la vie modeste.
Deux suspects ont été mis en examen pour « homicide volontaire à raison de l’appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion » et « vol aggravé ». La justice utilise parfois des euphémismes et de surprenantes périphrases, de peur de brusquer les communautarismes. Scrupules stupéfiants pour l’institution judiciaire.
La dérive c’est peut-être fait jour un certain 13 Février 2006 avec le meurtre d’Ilan Halimi. Il y a sûrement eu des précédents moins ou pas du tout médiatisée.
Il vivait dans l’Est parisien avec sa mère et sa sœur. Trois jours plus tôt Emma l’a abordé dans un magasin du 11ème arrondissement et lui a proposé un rendez-vous. Emma est en fait un appât loué par Youssouf Fofana qui veut enlever un juif « parce qu’ils sont bourrés de thunes ». Avant d’être tué, Ilan Halimi est torturé pendant trois semaines dans une cité HLM de Bagneux dans les Hauts-de-Seine
Lors de son procès Youssouf Fofana arrive tout sourire et lance, le doigt en l’air, un « Allah vaincra ». Lorsqu’on lui demande son identité et sa date de naissance, il répond « arabe africain islamiste salafiste ».
En 2012 c’est Mohamed Merah qui passe à l’acte avec ces meurtres abjects tuant à bout portant des enfants qu’il tenait par les cheveux
Janvier 2015 c’est Amedy Koulibaly avec l’attentat de l’« hyper cacher » de la porte de Vincennes et ses 4 morts. A ce jour c’est 15 hommes qui sont poursuivis. Ils sont soupçonnés d’avoir apporté une aide logistique à l’auteur de la prise d’otage. Ce n’est donc pas l’œuvre d’un solitaire, comme on l’a parfois présenté.
Avril 2017 c’est Sarah Halimi, cette sexagénaire de confession juive agressée par l’un de ses voisins qui après l’avoir violemment rouée de coups, en criant « Allahou Akbar (…) J’ai tué le sheitan (diable, en arabe), parce qu’elle était juive ». Ce voisin Kobili Traoré, jeune homme d’origine malienne, musulman, pourrait s’être radicalisé lors d’un séjour en prison, selon une source policière. Malgré les faits il a fallu la pression de la rue et plusieurs mois aux juges pour qualifier le crime antisémite. Déclaré irresponsable cet homme est aujourd’hui libre.
L’antisémitisme est une vieille histoire en France, On a cru que la révolution Française y mettrait le holà.
Puis Napoléon 1er en 1808 en créant le Consistoire central israélite de France, intégrait le judaïsme parmi les autres « cultes reconnus ». De même le Code civil napoléonien avait garanti l’égalité juridique des Juifs en tant citoyens.
L’idée de l’extrême droite reste toujours dans l’inconscient collectif « Les Juifs ne sont pas tout à fait Français ».
L’antisémitisme Catholique qui pour l’intelligentsia parisienne a disparu, mais est bien encore présent dans nos provinces « Les Juifs sont responsable de la mort du Christ » ils sont donc « mauvais ».
L’antisémitisme du 19eme siècle avec la toujours très vivace « Théorie du complot juif », cette théorie qui prête aux Juifs une volonté de dominer le monde. Ce mythe est particulièrement incarné par Les Protocoles des Sages de Sion, (document créé pour le compte de la police politique tsariste). Elle assimile les juifs à la banque, au capitalisme et à l’argent.
L’antisémitisme musulman se nourrit de tous ces antisémitismes auquel s’y ajoute l’identification des musulmans à la cause palestinienne et l’amalgame fait entre Israël, la politique Israélienne et les juifs de la diaspora.
La propagande mediatico-marketing pousse la jeunesse musulmane à adhérer à ces idéo et à ces valeurs. Les juifs sont persona non grata dans des quartiers à majorité musulmane. Les juifs sont montrés du doigt, molestés, stigmatisés, harcelés, poursuivis, importunés, tourmentés, martyrisés, tyrannisés, et pour finir suppliciés.
Que dire de ce basculement où on voit les islamique étaler leur communautarisme à travers le port du voile, le burkini, djellaba. Dans le 11ème arrondissement la pression de la haine conduit les juifs à ôter les mezouzah (petit objet de culte fixé à la porte des appartements), à ne plus porter la kipa où des signes extérieurs d’appartenance à la communauté juive dans la rue.
La France où 10% de la population est d’origine musulmane et moins de 1% de la population est d’origine juive, plus de 30% des actes racistes sont antisémites (nonobstant ceux qui déferle sur le web et les réseaux sociaux). Cette simple constatation devrait choquer et interpeler et faire réagir nos concitoyens et la classe politique !
Il faut ouvrir les yeux et mettre fin à cette sanctuarisation de l’Islam dans l’espace public Français. Pour anticiper une hypothétique Islamophobie, nombre d’intellectuels de gauche principalement, très influant dans les médias, ont pris des positions plus que douteuses. On se saurait au nom de la liberté défendre un Islam radical identitaire et fermé, qui prône une idéologie de conquête guerrières à travers une violence barbare.
Aucune des multiples associations constituant l’Islam de France ne condamne ni se s’attribue une quelconque responsabilité. En Off, la majorité des dirigeants s’opposent à et combattent la dérive islamique radical. Mais une condamnation explicite leur ferait perdre beaucoup de troupes, surtout chez les jeunes.
Les Musulmans de France ex-UOIF dont l’orientation est clairement inspirée des frères musulmans fait recette avec plus de 170 000 visiteurs attendu sur son salon. Les attentats n‘ont jamais été formellement condamné par cette association. Pour le président des Musulmans de France, Amar Lasfar, les thèses et « La pensée » de leur sympathisant et théologien vedette Tariq Ramadan, «reste intacte». Tariq Ramadan a été mis en examen et incarcéré pour viols. Une position qui a de quoi inquiéter !