Du Football à en perdre la tête

Le ballon met en exergue la symbolique de la « tête qui roule ». Beaucoup de peuples ont pratiqué la décapitation. Elle rappelle que tout le monde est mortel. Ces rites ont conduit à développer nombre de « sports ».

Le Basket est né de la révolution française. Charles-Henri Sanson, héritier de sept générations d’exécuteurs est l’un des bourreaux les plus médiatiques de la révolution. C’est lui qui décapita Louis XVI le 21 janvier 1793. Charles-Henri Sanson, relate dans un livret resté confidentiel, un détail peu connu de la décapitation de Danton le 5 Avril 1794. La guillotine ayant fait son œuvre, le panier supposé recueillir la tête de l’infortuné Danton, a cédé sous la pression et la tête a rebondi et roulé sur le sol. C’est bien sur une guillotine qu’a été installée, ce qu’on est en droit d’appeler l’ancêtre du premier panneau de basket.

Ce fameux 5 Avril 1794 où les Parisiens ont lancé à plusieurs reprises la tête de Danton dans le panier de la république.

L’invention du basket est donc bien antérieure à sa supposé création en 1891 par James Naismith, professeur d’éducation physique canadien du collège de Springfield dans l’État du Massachusetts (États-Unis).

Le Sport que l’on appelle aujourd’hui Football est apparu 2 000 ans av. J.-C. Ce jeu de balle était connu sous le nom de pits ou pok’ol pok en Maya. Son apogée se situe chez les Mayas et en Mésoamérique de 600 à 900.Il se pratiquait avec une tête humaine entourée de bandelettes de caoutchouc, le tout pesant 3 à 4 kg. Ce jeu rituel accompagné de sacrifices humains se pratiquait entre deux équipes (de 1 à 12 joueurs) sur un terrain généralement en forme de H, (tlachco pour les Aztèques). Le but était de faire passer la balle dans un cercle de pierre, seuls les coudes, les genoux, les hanches et la tête pouvaient être utilisés. La tête des gagnants étaient coupée. C’était un honneur que sa tête puisse être utilisé comme ballon pour les jeux suivants. La tête des buteurs avait ainsi plus de valeur que celle des autres joueurs.

ANUBIS

Dans l’Egypte Antique on voie souvent Anubis tenant un ballon entre ses mains. Anubis, Dieu égyptien des nécropoles et de l’embaumement, est représenté par un homme à tête de chien. L’interprétation la plus couramment retenue par les égyptologues est que les perdants du jeu de la balle étaient accueillis par Anubis dans son royaume. Il effectuait la pesée de l’âme des défunts en compagnie de Osiris.

Anubis est le gardien des cimetières et des nécropoles, autre symbolique forte dans certaines contrées d’Egypte où on l’appelle « maitre des cavernes » ou « maitre du pays sacré ». On prend toute la dimension de la symbolique de ce qu’on appelle aujourd’hui le « but ». Territoire sacré qui offrait la vie éternelle à celui qui arrivait à faire atteindre à la balle l’autre rive. Malheur au perdant qui ne pourrait jamais atteindre l’autre rive.

Les soldats chinois pratiquaient un jeu appelé Cuju consistant à jongler et effectuer des passes, exercice d’entretien physique pour les militaires. Les « ballons » utilisés étaient les têtes de leurs ennemis vaincus et décapités. Les yeux des vaincus étaient eux aussi utilisés pour améliorer leur dextérité en se renvoyant l’œil avec le plat de leur sabre. Certains historiens se risquent à présenter cet entrainement comme les prémices de la création du Ping-pong.

Les Grecs connaissaient également des jeux de balle au pied : aporrhaxis et phéninde à Athènes et épiscyre à Sparte. L’origine des ballons reste pour les historiens des plus obscures.

Les Romains avaient eux aussi leurs jeux de balles : pila paganica ou trigonalis, follis et harpastum. L’harpastum est à l’origine du Calcio Florentin et de la soule française puis du football anglais.

Soule déformation du mot boule en vieux français qui signifiait « tête ». C’est une des raisons qui a poussé différents rois de France à interdire ce jeu. La tête était entourée et placée dans une peau de cuir cousu, les vides comblés par du son ou du foin.

L’ancêtre du Football et du Rugby, la soule, serait apparue en France autour de 1147 et en Angleterre en 1174. Mais ce n’est qu’au 16ème siècle que la soule ou choule devient populaire. Joué principalement par des villageois il est le pendant pour la piétaille du tournoi des chevaliers. Le Football s’est démocratisé en suivant la route de la soie vers le Moyen orient, les empires antiques pour se populariser en Europe.

C’est cette métaphore avec les tournois des chevaliers qui conduit aujourd’hui encore à considérer les vainqueurs des Jeux de ballons comme des héros. Les différentes civilisations ont adopté le crâne pour représenter le symbole de la mort ou le passage du monde réel au monde virtuel. C’est cette symbolique qui conduit à présenter les meilleurs joueurs de Football comme des demi-dieu !

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